Hadouk
Par la configuration d'un matériau
fondé sur le dialogue ouvert, suivant un principe de tabula
rasa hiérarchique, entre un certain post-modernisme européen
et différentes lignes traditionnelles afro-orientales, le
duo Malherbe-Ehrlich présente une nouvelle version de son
travail de recherche compositionnelle.
Instrumentistes de haut niveau
technique, ils concentrent toutes leurs expériences dans
des domaines de la musique contemporaine, ethnique ou improvisée
(aux connotations jazz), pour mettre en place ce projet radicalement
acoustique. En dehors de tout genre spécifique, mais en phase
avec une approche écologiste du son. La musique ne répond
ni à une mode, ni à une opération de marketing,
mais à l'interpellation d'un futur mondialisé. Le
titre Hadouk (contraction d'hajouj et doudouk), signale bien le
caractère de cet enregistrement : musique de contraction,
pas de fusion hybride à l'enracinement distancié.
Malherbe et Ehrlich y jouent une dizaine d'instruments chacun, offrant
un ample éventail de couleurs.
Francisco
Cruz / JAZZMAN Fév 96
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Didier
Malherbe - Loy Ehrlich : Hadouk
Didier Malherbe
jouait du doudouk, de l'ocarina, de la clarinette-bambou, des flûtes
du même métal, de double flûte à bec,
du saxophone soprano, de la guimbarde, du tambour de bois, des cymbales
et du zeff. Il rencontra Loy Ehrlich qui lui jouait du hajouj, de
l'aouicha, du bolong, de la kora, du sanza-m'bira, de l'ukulélé,
des tablas, du djembé, des tambours, des cymbales, de la
calebasse. Et en outre des balais, tambourins et claviers, c'était
inespéré. Grâce à la technique, dix Malherbe
purent accompagner quatorze Ehlich. En sortit ce disque brésilo-oriental
aux compositions parfois étonnantes, parfois très
réussies, comme "Caspienne Blues".
Michel
Bedin / JAZZ HOT - Mars 1996
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